Béhourd : une plongée photographique dans l’esprit chevaleresque
Casques brillants, armures cabossées et adrénaline palpable : le béhourd réveille les batailles médiévales avec une authenticité saisissante. À travers l’objectif de mon appareil photo, je vous invite à revivre trois grands tournois de l’été 2019 – Landiras, Naillac-Le Blanc et Parthenay – où combattants et passionnés ont fait revivre avec force et camaraderie l’esprit chevaleresque d’une époque oubliée.
Festival Médiéval Sud Gironde : la bataille de Landiras
Sous les frondaisons séculaires de la forêt de Cabiros à Landiras, le Festival Médiéval Sud Gironde de juin 2019 a offert un spectacle hors du temps. Les chevaliers en armure étincelante s’affrontaient dans des joutes épiques, le fracas de l’acier résonnant parmi les arbres ancestraux. Les équipes rivalisaient de bravoure, chaque coup porté témoignant d’une passion ardente pour l’histoire vivante. Les spectateurs, captivés, étaient transportés au cœur du Moyen Âge, partageant l’adrénaline des combattants.
Le béhourd : renaissance d’une tradition
Le béhourd, ce sport martial historique, puise ses origines dans les tournois médiévaux du XIIᵉ siècle, où chevaliers et guerriers rivalisaient de courage pour la gloire et l’honneur. Remis au goût du jour dans les années 1990, particulièrement en Europe de l’Est, il s’est progressivement étendu à travers le monde. Ses règles sont strictes : équipement authentique, protections complètes, combats arbitrés avec rigueur et une interdiction des attaques aux articulations ou points sensibles, garantissant ainsi l’intégrité physique des participants tout en conservant l’intensité des affrontements.
Tournoi de Naillac : quand l’histoire résonne au château du Blanc
Quelques semaines plus tard, en juillet, la cour du château Naillac au Blanc s’est transformée en un véritable champ de bataille médiéval. Le tournoi de béhourd a rassemblé six équipes nationales, chacune déterminée à démontrer sa suprématie dans cet art martial historique. Les murs de pierre du château résonnaient des clameurs des combattants et des applaudissements du public, témoins d’affrontements où la stratégie et la force brute s’entremêlaient.
Parthenay : l’épreuve du feu sous les remparts
En août, les imposants remparts du XIIIᵉ siècle de Parthenay ont servi de décor majestueux au premier tournoi officiel organisé par la Fédération française de béhourd. Douze équipes, dont la White Company venue de Grande-Bretagne, se sont affrontées sous un soleil de plomb. Les combats acharnés ont mis en lumière la résilience des combattants, certains enchaînant les affrontements sans remplaçants. La White Company a dominé le tournoi, remportant la victoire ainsi que le titre de Champion de la lice pour leur combattant Bohumil Masnicak. Les moments de fraternité entre adversaires, les accolades sincères et le respect mutuel ont illustré l’esprit chevaleresque qui anime le béhourd.
Derrière l’objectif : capturer l’âme du combat
À travers mon objectif, j’ai cherché à capturer non seulement la puissance et la brutalité de ces combats, mais aussi l’humanité qui s’en dégage. Les regards déterminés avant l’affrontement, la sueur perlant sur les fronts, les sourires échangés après une passe d’armes intense : autant d’instants qui racontent une histoire, celle d’hommes et de femmes passionnés, faisant revivre avec authenticité l’esprit des chevaliers d’antan.
Le béhourd, bien plus qu’une simple reconstitution, est une immersion totale dans un passé révolu, une célébration de la bravoure, de l’honneur et de la camaraderie. Chaque tournoi est une porte ouverte sur l’histoire, une invitation à ressentir, le temps d’un combat, la ferveur des temps médiévaux.
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